BiToPo-Magloire

Fatima, l'Histoire (suite)

La Dame du Ciel

 

L'apparition se présente alors à Lucia et ses cousins éberlués comme « étant du ciel. » Elle leur fixe un rendez-vous au même endroit, le 13 de chaque mois à la même heure (midi) afin de leur faire des révélations de la plus extrême importance sur l’avenir de l’humanité. 

 

Devant l’irruption inattendue de ce merveilleux événement dans leur vie, les enfants ne peuvent tenir leur langue, surtout la plus jeune, Jacinta, qui s’en va, au comble de l’excitation, tout raconter à ses parents. D’abords très sceptiques, traitant les petits de menteurs et d’affabulateurs, les parents doivent ensuite et presque malgré eux se rendre à l’évidence. En effet, ni les insultes, ni les menaces, ni les sanglots des deux mères (Dos Santos et Martos) effondrées par tant d’audace : « Mais qui sont ces enfants pour que la Santa Madona elle-même descende du ciel pour leur parler » ? - ne font fléchir les enfants. Interrogés séparément, leur version des faits demeure inchangée, sans contradictions...

 

C’est ainsi que les deux familles décident d’accompagner les pastoureaux à la Cova da Iria lors de la deuxième apparition, prévue pour le 13 juin. Un petit groupe de curieux, mis au courant par la rumeur (quelque chose peut-il se passer dans un petit hameau comme Aljustrel sans que tout le monde le sache ?) s’attachent également à leurs pas. Une fois sur place, force leur est de constater que, effectivement, quelque chose d’insolite s’y passe. Lorsque, quelques mois plus tard, il faudra faire l’historique de ces étranges événements, les témoignages afflueront. Il semble en effet qu’à chacune de ses apparitions, la Dame du ciel ne manque pas de laisser sur son sillage quelques signes visibles. 

 

Désormais, pèlerins et curieux de plus en plus nombreux accompagnent les enfants au rendez-vous de la Dame le 13 de chaque mois. A chaque fois, les pastoureaux et ceux qui dans la foule sont croyants tombent à genoux devant le petit chêne vert où l’ange apparaît. Son arrivée est toujours précédée d’un éclair suivi d’un coup de tonnerre que tous peuvent voir et entendre. A ce point de notre récit, précisons que le tonnerre et l’éclair annonciateurs la Dame ne sont pas fortuits mais constituent des liens bibliques révélateurs :

 

« Qu’ils soient prêts pour le troisième jour; car le troisième jour l’Eternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. (…)

Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne; le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d’épouvante. »  (Exode 19 : 11 et 16).

 

Vos commentaires ou critiques sont les bienvenus (voir formulaire à gauche).